- épiphénomène
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1 ♦ Méd. Symptôme accessoire qui se surajoute aux symptômes essentiels.2 ♦ (fin XIXe; empr. angl.) Philos. Phénomène qui accompagne le phénomène essentiel sans être pour rien dans son apparition ou son développement. Selon certains matérialistes, la conscience ne serait qu'un épiphénomène par rapport aux processus nerveux.♢ Par ext. Phénomène secondaire, de peu d'importance.épiphénomènen. m.d1./d MED Symptôme accessoire.d2./d Par ext. Didac. Phénomène secondaire, lié à un autre dont il découle.⇒ÉPIPHÉNOMÈNE, subst. masc.A.— MÉD. Symptôme pathologique s'ajoutant par surcroît, comme par exemple la calcification. La calcification n'est qu'un épiphénomène inconstant (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946, p. 156).B.— PHILOS. Phénomène secondaire qui ne peut contribuer ni à l'apparition ni au développement d'un phénomène essentiel :• En fait une réflexion qui ne veut pas réduire la conscience à un épiphénomène impuissant de l'inconscient est contrainte, à un moment ou à l'autre, à une élaboration de ce genre.RICŒUR, Philos. volonté, 1949, p. 365.Rem. La docum. atteste a) Épiphénoménal, ale, aux, adj. Qui ressortit à un épiphénomène. Bien que la « gestalt-psychologie » fasse intervenir des équilibres, ceux-ci ne sont rien en dehors de la répartition des forces biologiques, et la conscience qui en accompagne la perception se réduit à un accompagnement épiphénoménal du jeu de forces cérébrales (J. VUILLEMIN, Être et trav., 1949, p. 148). b) Épiphénoménalisme, subst. masc. Théorie selon laquelle la conscience accompagne la représentation spatiale du temps (cf. ID., ibid., p. 151).Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1. 1755 méd. (Encyclop.); 2. 1912 (E. BAUDIN, G. BERTIER, Précis de psychologie de W. James, trad. de l'amér., 3e éd., p. 130 : A priori, admettre qu'elle [la conscience] ne serve à rien, [qu'elle ne soit qu'un « épiphenomène »] c'est admettre une terrible improbabilité). Composé de l'élément préf. épi- et du subst. phénomène; 1 dû au médecin fr. F. Quesnay [1694-1774] dans son Traité des fièvres (1753); 2 employé par le philosophe amér. W. James [1843-1910] dans son traité Principles of Psychology (1890). Fréq. abs. littér. :25.
épiphénomène [epifenɔmɛn] n. m.ÉTYM. 1755, Encyclopédie; t. de méd. dû à Quesnay; grec epi, et phainomenon « phénomène ».❖1 Méd. Symptôme accessoire qui se surajoute aux symptômes essentiels.2 (Fin XIXe; empr. de l'angl.). Philos. Phénomène accessoire qui accompagne le phénomène essentiel sans être pour rien dans son apparition ou son développement. || Selon certains matérialistes, la conscience ne serait qu'un épiphénomène par rapport aux processus nerveux.0 Remarquons que le mécanisme le plus radical est celui qui fait de la conscience un épiphénomène, capable de venir s'ajouter, dans des circonstances données, à certains mouvements moléculaires.H. Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience, p. 115.♦ (Dans un contexte non philosophique). || Considérer une crise politique comme un épiphénomène par rapport à la situation économique. || C'est une affaire spectaculaire, mais un simple épiphénomène.❖DÉR. Épiphénoménisme.
Encyclopédie Universelle. 2012.